vendredi 9 octobre 2009

Perthéverer ou Melbournifler, telle est la question

Voilà donc un mois et des gamelles que nous sommes à Perth, habitants d’une maison avec des chats et des colloques un peu fous, mais tous sont plutôt sympas. Notre première nuit d’ivresse (et nos premières « mouilles marinières » en Australie, qui peut pas s’empêcher d’écorcher ce nom si doux) nous a amené à rencontrer Johnny et Louise. Ce couple maorien-australien, bien entrainé au basculement du coude, nous a proposé en fin de soirée d’emménager dans leur flatemates (maison en colloc), pour voir venir doucement l’été.

Freemantle : petite ville bien sympa pas loin de chez nous

Le surlendemain, nous nous réveillâmes dans notre petit van sous un déluge de pluie qui nous a vite fait déposé les valises dans cette grande maison avec toit imperméable. Bon si mes hormones de vieille fille maniaquo-maniaque m’ont tout de suite fait remarquée un léger laisser-aller collectif dans le ménage (comment ça j’ai la chaussette qui est resté collé au sol ?), il est clair qu’on ne pouvait pas cracher sur le luxe de parler anglais avec des jeunes, de Nouvelle Zélande, de Singapour et d’Australie dans un salon 10 fois plus grand que notre van et une cuisine suréquipée (et la gamelle sur ressort là elle sert à quoi ? c’est un mijoteur ? haaaaaaa !)

Les premières deux semaines furent sportives, comme Johnny et Louise fêtaient leur trois mois d’indépendance à Perth et T redémarrait sa vie , et nous ben on s’essayait au slang australien (argo). Ce fût plein d'entrain et de malice. Après tout ça il a bien fallut faire le jardin et le ménage.

Donc on prend les même et on recommence :

Johnny, maori-néozélandais, guitariste et dessinateur à ses heures, qui travaille dans la construction et se nourrit exclusivement de gros steaks, de meatpies, d’hamburgers, et de maïs panné.

Louise, australienne de Melbourne, qui redécouvre sa vie loin de la pression familiale, qui ne tolérait pas vraiment la couleur « maori » de son partenaire. Elle se nourrit en ce moment de repas tout préparé par une entreprise de slimfast, ou de plutôt « comment manger normalement ». Mais là elle nous prépare un poulet à la crème qui fleure bon!

  • (photo à venir)

T, singapourienne, qui a quitté la vie de fou de Singapour il y a 7 ans pour construire sa vie autrement, est encore partagé aujourd’hui entre dire que la vie de Singapour c’est une vie d’esclave et rejeter le Welfare state. Elle, elle est plutôt obsédée par la bouffe en ce moment, et elle nous a cuisiné pas mal de petit plats asiatiques, marf !

Alors pourquoi avoir définit nos faltemates par leur régime alimentaire ? heu… ben, parce que la bouffe est un sujet centrale de discussion quand on voyage. Après le ventre bien plein, on papotte politique et de n'importe quoi. Un peu comme chez nous quoi. Le seul truc c'est que les australien mangent devant la télé (qui fait 2 m sur 2), et qu'on les voit pas souvent à table. Mais le français sait s'adapter et manger à tous les rateliers...

Un marché de semi-gros que nous a fait découvrir T

Ha oui pis les chats :

Tigger, à la botte de monsieur, et Jelly Bean, fofolle tout juste stérilisée. Et eux ben ils mangent des croquettes pour chats et souvent dans la gamelle du chien d’à coté. Mais on discute rarement petits plats avec eux.

Et à part manger et papoter, ben on a cherché du travail. Hé oui puisqu’on arrivait bientôt à la case « fauché », fallait bien remettre du gaz dans la machine. Sauf que, allez savoir pourquoi, cette fois ci on s’est dit qu’on allait chercher du boulot sérieux ! C’est qu’après toutes ces vacances, on a enfin trouvé chacun ce qu’on voulait faire dans la vie, et on s’est dit pourquoi pas commencer à se faire les dents en Australie.

un jour dété à Freo, on a rencontré des artistes de rue (on aime bien freo, c'est notre bouffée de ville européenne avec ses vieux batiments en pierre et son espace publique publique)

C’est intéressant et ça fait bien sur le CV. Héhé.

vue du jardin botanique sur le centre de Perth

Je rigole parce que ça fait un mois qu’on envoie des lettres acharnées et que maintenant on en est arrivé à un point où l’on cherche des stages même pas payés. Ca va pas remplir nos assiettes, mais on espère bien que ça les remplira un peu plus tard, à notre retour en France…

Ludo arrasé par des journées de travail sans solde, dans notre jardin de banlieu

Lundi prochain, nous partons donc sur Melbourne, où l’on va surement rester jusqu'à la fin pour faire des stages de langues, des stages tout cours ou au pire des petits jobs. Melbourne est une ville où il y a plein de chercheurs et de consultants qui bossent sur l’évaluation des politiques publiques et l’interprétation du patrimoine. Alors on va aller creuser là-bas, sachant qu’on a déjà quelques pistes. Au moins, on passera nos dernières pièces en ferraille dans une ambiance stimulante. Ben c’est vrai quoi, à Perth y a pas de montagnes… ;o)

A partir de lundi, on se prend donc trois semaine pour faire les 3 500 bornes qui nous sépare de la ville espérée, avec sur la routes les sites d’escalade les plus fous que j’ai jamais vu (bon d’accord, suis pas une experte, mais rhaaaaa, grimper des falaises de 200 m juste au dessus de l’océan furieux, ça me parait honnête comme proposition).

Après ce mois persien passé devant nos ordinateurs, nous allons reprendre les routes des grands espaces ! Yeepaaaa ! On vous embrasse fort, et fort… et… voilà.